Des experts informatiques expliquent comment tirer parti de la puissance du cloud hybride
Par Graham Diggines
Une série d’événements d’ampleur à l’échelle de la planète nous ont montré à quel point il est important de savoir tirer pleinement parti des extraordinaires innovations technologiques de notre temps. Qu’il s’agisse de la pandémie qui a mis à mal la chaîne d’approvisionnement, ou de la guerre en Ukraine qui a entraîné une crise énergétique, les entreprises doivent faire le maximum pour disposer des technologies de pointe, aujourd’hui plus que jamais, si elles souhaitent survivre et prospérer.
Or, la puissance d’un cloud hybride est justement un moyen radical pour libérer au maximum le potentiel de l’entreprise. Nous avons demandé à des dirigeants informatiques comment ils gèrent la complexité, les coûts en hausse et la persistance des systèmes existants afin d’être en mesure d’exploiter pleinement leur infrastructure cloud hybride.
Ils parlent ici sans détours de leurs solutions.
Nataliya Nekrasova, @Nataliya Nekrasova, _PDG et Fondatrice de Approval Studio**, _**une solution de test en ligne pour le secteur de la création, a résumé de façon claire les défis que doivent surmonter les dirigeants du secteur de l’informatique.
Voici ce qu’elle déclare : « Nous faisons face à des pressions continues pour améliorer notre agilité opérationnelle, innover davantage et accroître notre productivité, le tout en travaillant avec des budgets serrés et, dans de nombreux cas, des réductions de coûts. Pour nous, le cloud hybride détient la clé permettant d’équilibrer harmonieusement tous ces impératifs, parfois contradictoires, et il représente un pas fondamental sur la voie de la transformation numérique. Notre infrastructure critique étant située dans un centre de données sur site, nous pouvons ajouter rapidement des fonctionnalités de pointe complexes et réagir instantanément aux pics de charge. Toutefois, les clouds hybrides sont des solutions optimales, pour ne pas dire « les plus rentables », pour une entreprise telle que la nôtre, lorsque nous planifions une future infrastructure. »
L’un des autres grands vecteurs de valeur du cloud hybride est la façon dont il permet de centraliser et de rationaliser l’infrastructure informatique, en réduisant la complexité et en offrant d’importantes économies d’échelle.
Isaac Sacolick**, @nyike, **Président du cabinet-conseil en transformation numérique StarCIO et auteur de Digital Trailblazer, a expliqué que la clé du succès consiste à « réduire le nombre de piles d’infrastructure pour inclure un cloud privé utilisant l’approche hyperconvergée, un ou peut-être deux clouds publics, avec de l’informatique de périphérie, là où cela s’impose. »
Isaac Sacolick ajoute : « La valeur commerciale est obtenue en réduisant les délais de déploiement des applications et en choisissant une option d’infrastructure optimale pour ces mêmes applications, en termes de coûts, de performances et de facteurs de conformité. Le service informatique en bénéficie car cela lui permet de gérer des piles d’infrastructure simplifiées et moins nombreuses, ce qui réduit également les besoins en compétences techniques normalement requises pour supporter l’infrastructure cloud et libère du temps pour automatiser davantage d’opérations. »
Alex Farr, @AlexFarr_IT**,**Directeur informatique pour la société de services aux entreprises et services financiers Christie Group, précise qu’avec le bon partenaire, un cloud hybride peut offrir à la fois une excellente gouvernance des coûts et des économies indiscutables. Toutefois, les directeurs financiers pourraient ne pas être familiarisés avec la structure des coûts et la proposition de valeur à long terme du cloud hybride, et auront donc peut-être besoin d’être guidés.
« L’un des obstacles que j’ai dû affronter avant d’adopter le cloud hybride est celui de la sensibilisation de l’entreprise », indique Alex Farr. « Nos directeurs financiers ont préféré investir dans des actifs pouvant s’amortir au fil du temps, tandis que nous recherchions des coûts mensuels variables. L’installation du cloud hybride s’accompagne d’une grande transparence au niveau des coûts, avec une combinaison CAPEX et OPEX qui a satisfait toutes les parties concernées. »
Alex Farr ajoute qu’à partir du moment où la finance comprend et soutient le changement, une stratégie de cloud hybride peut permettre à une entreprise d’innover et de devenir significativement plus agile.
« Je me suis rallié à l’idée que le cloud hybride nous apporterait bien plus d’agilité et que nous pourrions aller dans un sens ou dans l’autre en fonction des besoins de nos clients », dit-il. « Notre fournisseur a été en mesure de nous offrir une solution hybride composée d’un mélange d’environnements physiques, hébergée dans leur centre de données, avec la possibilité d’aller chercher des ressources ponctuelles dans le cloud, en fonction de la demande ou des besoins des projets. N’ayant aucun a priori concernant les fournisseurs de cloud, nous avons eu la flexibilité nécessaire pour passer d’un prestataire à l’autre, comme, Google et Microsoft, selon le service auquel nous tentions d’accéder ou que nous cherchions à fournir. »
« Le cloud hybride nous a permis de faire des incursions dans des domaines qui nous échappaient auparavant. L’équipe a pu acquérir de nouvelles compétences sur lesquelles elle pourrait s’appuyer immédiatement comme plus tard, et plus important, elle a pu se libérer de certaines tâches d’administration quotidiennes pour mieux se concentrer sur les projets et l’innovation. »
Selon le spécialiste de l’intégration technologique, Steve Prentice, @cloudtweaksteve, la nécessaire sensibilisation ne se limite pas aux directeurs financiers.
Il déclare à ce sujet : « Les entreprises que j’ai considérées comme étant celles ayant le mieux surmonté les défis de l’adoption sont également celles qui ont pris le temps de sensibiliser en interne et d’investir dans des ressources pédagogiques dans tous les segments de l’entreprise, y compris au niveau de la direction générale, mais aussi dans des services n’étant pas en lien direct avec l’informatique. »
« Il est vital de pouvoir se représenter intellectuellement les types de données qui sont envoyées vers le cloud, mais aussi de bien comprendre la distinction entre cloud(s) et installation sur site, ainsi que d’autres aspects tels que la sécurité, le télétravail et les problématiques liées aux distributeurs. »
Le savoir, l’expertise et l’expérience sont aussi des facteurs clés pour le succès du cloud hybride, selon Gene Delibero, @GeneDeLibero_, _Directeur de la stratégie dans la société de transformation marketing GeekHive.com.
Il déclare à ce sujet : « Les environnements cloud hybrides distribués posent plusieurs défis, notamment celui du renforcement de la sécurité et de la complexité de la gestion. En investissant à bon escient dans les bonnes ressources avec les compétence adéquates, et en possédant l’expérience en cloud hybride requise pour le faire, nous pouvons tirer parti de la puissance et des avantages du cloud hybride, tout en améliorant nos délais de commercialisation et notre retour sur investissement. En termes d’avantage concurrentiel, cela nous apporte de la vitesse, et nous permet de créer des expériences client plus rentables. »
Pour Will Kelly, @willkelly, auteur et analyste spécialisé dans le cloud et les DevOps, éduquer ne suffit pas. Les équipes informatiques à travers toute l’organisation doivent travailler en étroite collaboration pour pouvoir extraire une valeur maximale de la migration vers le cloud hybride.
« La réussite d’une adoption du cloud dépend de la collaboration et de l’attention apportée aux détails au sein des équipes. Tout d’abord, le cloud hybride doit devenir une composante à part entière de votre planification et de vos processus de migration vers le cloud, et bénéficier du même niveau d’attention que lors d’une migration vers le cloud public. Vos équipes de sécurité et équipes opérationnelles doivent également travailler ensemble pour redéfinir leurs modèles opérationnels et modèles de sécurité, en tenant particulièrement compte du modèle de responsabilité partagée. Chaque équipe devra poser de nombreuses questions à l’autre équipe afin de s’imprégner des changements qui doivent s’opérer. »
Si la sensibilisation et la collaboration sont essentielles au succès du cloud hybride, il ne sera possible d’optimiser les résultats que si des pratiques d’excellence sont intégrées au niveau des services. Il s’agit là de ce que pense Frank Cutitta, @fcutitta**, **PDG et fondateur de HealthTech Decisions Lab_, _un cabinet-conseil spécialisé dans le domaine des personas et neurosciences appliquées aux achats technologiques médicales.
Frank Cutitta précise que les défis culturels liés à la migration vers le cloud hybride pourraient être plus importants encore que les défis technologiques, si l’on tient compte du fait que les différents services au sein d‘une entreprise ont souvent des attitudes totalement différentes vis-à-vis de la démocratisation et de la gouvernance des données.
Il déclare à ce sujet : « Je viens d’entendre le célèbre champion d’échecs Gary Kasparov déclarer que les entités autonomes ont toujours l’avantage sur les entités centralisées. Je pense que cela s’applique parfaitement au déploiement d’une infrastructure de cloud hybride dans le but de libérer un potentiel opérationnel. Le plus grand potentiel pourrait en fait se trouver au niveau de l’unité organisationnelle ou du service, avec des mises à l’échelle qui devront être réalisées au fur et à mesure que la transformation cloud connaîtra des succès modestes, ici et là, et une fois que des pratiques d’excellence auront été mises en œuvre. Cela pourrait à terme évoluer pour devenir une approche de type « communauté cloud ». »
Pour découvrir plus en détail comment exploiter toute la puissance du cloud hybride, consultez le site Web Nutanix.